dimanche 5 février 2012

Les Propriétés médicinales des Aliments selon la Diététique chinoise

 

 

 

Qu’est-ce qu’un aliment selon la diététique chinoise ?

La diététique occidentale scientifique moderne décrit les aliments selon une approche quantitative, en termes de calories, protides, glucides, lipides, vitamines, minéraux, oligo-éléments, etc. Il y a deux mille ans, quand la diététique chinoise est née, toutes ces données n’existaient pas. C’est donc selon d’autres critères qu’elle étudia avec précision les aliments et leurs effets dans l’organisme. Les aliments sont considérés d’une manière plus qualitative, selon leurs propriétés en termes d’effet sur l’organisme. Ces propriétés sont principalement leur nature, leurs saveurs, leurs tropismes, que nous présentons ci-dessous.
natureNature de l’aliment
La nature de l’aliment représente l’effet thermique généré dans l’organisme après assimilation de l’aliment. Il s’agit de la sensation de chaleur ou de fraîcheur ressentie pendant ou après sa digestion, indépendamment de la température à laquelle il est consommé. Ainsi si vous mordez dans un piment (même s’il sort du réfrigérateur) ou si vous buvez un verre d’alcool (même avec des glaçons), vous sentez la chaleur envahir votre corps et monter à la tête. Par contre, le thé à la menthe, qui apporte une sensation de fraîcheur alors même qu’il est bu chaud, est une boisson consommée dans les pays très chauds.
Les aliments de nature fraîche ou froide
Les aliments de nature fraîche ou froide refroidissent le corps, ralentissent les fonctions organiques. Ils conviennent particulièrement par temps chaud. On peut d’ailleurs observer que les légumes et les fruits d’été tels que tomate, concombre, courgette, melon, pastèque sont de nature plutôt fraîche. Ils sont indiqués également en cas de signes de chaleur dans le corps, tels que fièvre, soif excessive, teint rouge, constipation avec selles sèches, urines foncées, agitation, irritabilité, éruptions cutanées rouges, états inflammatoires. Des personnes souffrant de troubles de ce type doivent augmenter leur consommation d’aliments de nature fraîche ou froide et limiter celle d’aliments de nature tiède ou chaude, qui ne leur est pas adaptée. Exemples d’aliments de nature fraîche ou froide : tomate, canard, lapin, blanc d’œuf, crabe, kiwi, melon, pamplemousse, pastèque, asperge, aubergine, céleri, champignon de Paris, chou rave, concombre, épinard, laitue, radis cru, etc.
Les aliments de nature tiède ou chaude
Les aliments de nature tiède ou chaude réchauffent l’organisme, stimulent les fonctions vitales, augmentent le métabolisme. Ils conviennent particulièrement par temps froid, ce sont pour la plupart des viandes, des poissons, des condiments, des épices, des alcools, mais également certains fruits et légumes. Ils sont indiqués lorsque des signes de froid se manifestent dans le corps, comme la frilosité, les mains et pieds froids, les refroidissements dus au climat. Ils sont recommandés également en cas de ralentissement des fonctions du corps, comme la lenteur digestive par exemple. Des personnes frileuses, fatiguées, souffrant de lourdeur digestive, doivent augmenter leur consommation d’aliments de nature tiède ou chaude et limiter celle des aliments de nature fraîche ou froide. Exemples d’aliments de nature tiède ou chaude : ail, cèpe, fenouil, oignon, châtaigne, litchi, noix, pêche, crevette, agneau, poulet, jaune d’œuf, café, cannelle, clou de girofle,etc.
Les aliments de nature neutre
Aux quatre natures fraîche, froide, tiède et chaude, il convient d’en ajouter une cinquième : la nature neutre. Les aliments de cette catégorie n’ont pas d’effet thermique perceptible. Ils peuvent ainsi convenir tout au long de l’année et pour tous les individus. En effet, ces aliments sont indifféremment utilisés pour les constitutions ou les maladies à caractère froid ou chaud. Exemples d’aliments de nature neutre : carotte, chou, haricot vert, pomme de terre, riz dur, ananas, figue, prune, raisin, carpe, pigeon, porc, lait de vache, etc.
saveurSaveurs de l’aliment
Les cinq principales saveurs sont l’acide, l’amer, le doux, le piquant et le salé. Chacune des ces saveurs possède un impact particulier dans l’organisme, au même titre que la nature des aliments. De plus, selon la théorie des cinq éléments, chaque saveur correspond à un organe dans lequel elle agit plus spécifiquement. Ainsi l’acide est associé au foie, l’amer est associé au cœur, le doux est associé à la rate, le piquant est associé au poumon et le salé est associé aux reins. Il faut savoir qu’une saveur, en quantité modérée, nourrit l’organe qui lui est associé. Manquer d’une saveur induit donc une malnutrition de l’organe correspondant et des tissus corporels qui lui sont associés (voir le tableau des correspondances au-dessus). Mais un excès de cette même saveur lèse cet organe, entravant son bon fonctionnement, et provoquant des troubles dans l’organisme. L’harmonie des saveurs est donc fondamentale à notre équilibre. Mais ce n’est pas tout. Chaque saveur possède une action spécifique dans l’organisme et engendre des effets métaboliques précis. Bien qu’ils ne soient pas pris en compte par notre science moderne, ces effets sont bien réels et permettent d’expliquer les propriétés médicinales de la plupart des aliments.
acidePropriétés de la saveur acide
Il est dit que la saveur acide est astringente. Cet effet est sensible lorsque vous mangez un aliment très acide. Si vous mordez franchement dans un citron vert, par exemple, vous aurez la sensation que l’intérieur de vos joues et votre langue se contractent. Même pour des aliments peu acides, pour lesquels vous ne sentez objectivement aucune acidité, cette action astringente existe, à divers degrés. Ainsi, elle tend à retenir ce qui s’échappe du corps de façon pathologique ou excessive (sueur, sperme, liquides, sang, énergie). Les aliments de saveur acide sont souvent utilisés pour aider à arrêter les diarrhées, la transpiration incessante, les leucorrhées, les hémorragies, les toux incessantes, lorsque ces troubles sont provoqués par une déficience de l’organisme.
Le foie, selon la vision de la médecine chinoise, est associé aux tendons, aux muscles et aux yeux. Une consommation raisonnable d’aliments de saveur acide tonifie le foie, nourrit les tendons et les muscles, permet une vision correcte. Une consommation insuffisante ou excessive d’aliments de cette même saveur entraîne une perturbation du foie, qui ne nourrit plus de manière adaptée les tendons et les muscles, provoquant tendinites et crampes.

suite de l'article :
http://www.buddhachannel.tv/portail/spip.php?article2326

lundi 30 janvier 2012

Asie-Pacifique : un meilleur accès à l'énergie réduirait la pauvreté - PNUD

 

 

 

 

 

 

19 janvier 2012 – Une nouvelle analyse du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), basée sur des études de cas dans la région Asie-Pacifique, préconise l'adoption d'un ensemble de mesures pour assurer un meilleur accès aux services énergétiques. Cette offre combinerait l'énergie moderne pour le chauffage, la cuisine et l'électricité et des mesures qui visent à générer des liquidités, à augmenter les revenus et à améliorer la santé et l'éducation.

La publication du rapport coïncide avec la campagne mondiale en faveur de l'énergie durable pour tous, lancée cette semaine par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon. Le rapport du PNUD confirme que sans énergie, le développement n'est pas viable, et qu'on ne peut lutter durablement contre la pauvreté sans tenir compte des services énergétiques. Il souligne que, sans toutefois être suffisante en soi, l'énergie est nécessaire pour permettre aux démunis de sortir de la pauvreté.
« Souvent, le coût élevé des services énergétiques empêche les habitants des zones rurales et des agglomérations urbaines démunies d'y avoir accès et ils ne peuvent à eux seuls changer les choses, » explique Martin Krause, chef de l'équipe de spécialistes en énergie, environnement et changement climatique du bureau régional du PNUD en Asie-Pacifique. « Les pauvres ont besoin d'aide pour générer des revenus leur donnant les moyens financiers d'accéder à l'énergie, qui est synonyme d'amélioration des conditions de vie», explique-t-il.
Près de la moitié de la population mondiale n'a pas un accès fiable aux services énergétiques modernes. Et plus de 20% de la population mondiale, soit 1,4 milliard de personnes, vit sans électricité. Environ 2,7 milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale, continuent de recourir au bois, au charbon et aux déchets d'origine animale pour cuisiner et se chauffer. En 2030, la pollution interne provenant des biocombustibles brûlant dans des fourneaux défectueux est susceptible de causer plus de 1,5 million de décès par an.
Le manque d'accès à l'énergie et ses répercussions sur la santé, l'éducation et le revenu continuent de constituer une source importante de pauvreté chronique. Et comme de son côté, la pauvreté entrave l'accès aux services énergétiques, un cercle vicieux se forme. L'analyse, intitulée Towards an “Energy Plus” Approach for the Poor (Vers une solution de type « Energy plus » pour les pauvres) a examiné 17 projets d'accès à l'énergie dans toute la région pour étudier les moyens de mieux briser le cercle vicieux de la pauvreté énergétique.
Les résultats indiquent que la plupart des projets énergétiques adoptent une approche minimaliste qui privilégie avant tout les besoins élémentaires des pauvres : l'éclairage du domicile, la cuisine et le chauffage. Toutefois, le rapport démontre que les services énergiques ne suffisent pas à réduire la pauvreté. « Ces services marquent plutôt la transition d'une population “pauvre vivant sans électricité” vers une population “pauvre avec accès à l'électricité”. »
« Cela s'explique par le fait que ces services énergétiques ne permettent pas aux ménages pauvres d'accroître leurs revenus. Le rapport signale que les ressources nécessaires à l'acquisition de services énergétiques modernes restent limitées, ce qui oblige les programmes énergétiques à dépendre de subventions qui ne peuvent se maintenir. »
De plus, le rapport constate que « l'énergie, la pauvreté et la forte dépendance aux biocombustibles ont un effet disproportionné sur les femmes et les enfants, qui par la force des choses, consacrent un temps considérable à la collecte du bois de chauffage et à la préparation des repas dans des cuisines mal aérées. »
Le rapport plaide également pour l'établissement de programmes d'accès à l'énergie résolument axés sur les femmes et les groupes défavorisés. Il ajoute « qu'un meilleur accès à l'énergie doit s'accompagner de mesures qui génèrent des revenus ou améliorent les moyens de subsistance, ce qui renforcerait la capacité de se procurer des services énergétiques. »
Pour finir, l'analyse évoque les politiques et programmes d'accès à l'énergie à mettre en place dans plusieurs secteurs : systèmes d'épargne et de crédit, infrastructures routières, télécommunications, établissements scolaires et de santé, services de développement agricole, accès aux marchés et développement de l'entrepreneuriat.

source : http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=27399&Cr=PNUD&Cr1=